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Justice
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Accusé d’avoir mobilisé les moyens de l’Etat au service du géant du luxe, l’ancien patron du renseignement intérieur, Bernard Squarcini, a justifié l’intervention de son service au nom de la protection du patrimoine économique français.
C’est le premier étage de la fusée. Celui qui vaut à l’ancien patron du renseignement intérieur, Bernard Squarcini, 68 ans, d’être jugé pour «abus de confiance» pour des faits commis alors qu’il était encore au service de la République. Son présumé péché originel en quelque sorte, les nombreuses autres infractions visées par l’enquête, bien que connexes, concernant surtout sa juteuse reconversion dans le privé.
Tout commence donc fin 2008, quelques mois seulement après la création de la rutilante Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), ce «FBI à la française» cher au chef de l’Etat Nicolas Sarkozy dont Squarcini vient de prendre la tête. Parmi les missions du nouveau service, outre la lutte antiterroriste, figure notamment la protection du patrimoine économique. C’est à ce titre que le maître espion aurait reçu un appel du numéro 2 de LVMH, Pierre Godé, au sujet d’une affaire pour le moins embarrassante.
«Il souhaitait obtenir l’aide de mon service», raconte Squarcini, qui évoque un «problème urgent et confidentiel». Le géant du luxe a en effet reçu plusieurs mails anonymes d’un mystérieux corbeau souhaitant monnayer de prétendues photos compromettantes de l’hyper patron du groupe, Bernard Arnault, en galante compagnie. Selon les versions, l’aigrefin récla
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