200 enfants tués depuis le début de la guerre au Liban, l’émissaire américain attendu à Beyrouth… L’actualité du conflit au Proche-Orient ce mardi

«Libération» fait le point sur les dernières informations autour du conflit au Proche-Orient ce mardi 19 novembre.

L’essentiel des actualités autour du conflit au Proche-Orient compilées par la rédaction de Libération.

Plus de 200 enfants tués au Liban depuis le début du conflit

Près de deux mois après le début de la guerre entre Israël et le Hezbollah, l’Unicef a alerté ce mardi sur le sort des enfants libanais. Plus de 200 ont été tués depuis le début du conflit, soit en moyenne «plus de trois» par jour. «Une tendance déconcertante se dégage : ces morts sont accueillies avec inertie par ceux qui sont en mesure de mettre un terme à cette violence», a dénoncé ce mardi James Elder, un porte-parole du Fonds des Nations unies pour l’enfance, lors d’un point de presse à Genève.

«Nous devons espérer que l’humanité n’assistera plus jamais à un tel carnage d’enfants comme à Gaza, mais il y a des similitudes effrayantes pour les enfants du Liban», a-t-il assuré. «Au Liban, de la même manière qu’à Gaza, l’intolérable se transforme tranquillement en acceptable», a ajouté le porte-parole, déplorant «une normalisation silencieuse de l’horreur». Plus de 3 500 personnes ont été tuées au Liban depuis le 8 octobre, selon le ministère de la Santé, la majorité depuis le 23 septembre. Côté israélien, 46 civils et 78 militaires ont été tués.

Le discours de Naïm Qassem reporté, le Hezbollah annonce une salve de tirs de missiles

Finalement non. Alors que le mouvement islamiste libanais avait annoncé ce mardi matin une allocution à venir dans la journée de la part de son chef, le Hezbollah a finalement annoncé reporter sine die le discours de Naïm Qassem. «Le discours du secrétaire général du Hezbollah, Cheikh Naim Qassem, a été reporté à une date qui sera décidée ultérieurement», selon un communiqué laconique du mouvement pro-iranien.

Dans la foulée, le Hezbollah a annoncé avoir tiré des missiles sur une base du renseignement israélien située près de Tel-Aviv et ciblé des soldats israéliens près de quatre localités frontalières. Dans des communiqués distincts, le mouvement pro-iranien dit avoir tiré «une salve de missiles […] sur la base Glilot de l’Unité 8200 du renseignement militaire dans la banlieue de Tel-Aviv». Il a ajouté avoir tiré sur les forces israéliennes qui mènent des incursions terrestres aux abords de quatre localités frontalières, dans le sud du Liban, à l’aide notamment de roquettes et de missiles.

Une frappe meurtrière sur Beyrouth fait cinq morts

L’armée israélienne a frappé le centre de Beyrouth lundi faisant au moins cinq morts, à l’heure où un tir de roquette du Hezbollah libanais a tué une femme en Israël, une guerre qui ne montre aucun signe de répit. En soirée, au moins cinq personnes ont péri dans une frappe contre le quartier densément peuplé de Zokak el-Blatt, a indiqué le ministère de la Santé. L’Agence nationale d’information libanaise (ANI) a parlé d’une attaque de «drone de l’ennemi» contre ce secteur, situé à environ 400 mètres du Grand Sérail, siège du Premier ministre libanais, et à proximité d’une zone où se trouvent des ambassades. L’ANI a ensuite fait état d’une frappe de drone israélien tôt mardi sur un immeuble du sud-ouest de la capitale libanaise, évoquant «de nombreux blessés».

Au moins 43 972 morts à Gaza depuis le début de la guerre

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza a annoncé mardi un nouveau bilan de 43 972 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d’un an. Au moins 50 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 104 008 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début des hostilités.

Trois Palestiniens tués dans une opération israélienne dans les environs de Jénine

L’Autorité palestinienne a fait état mardi de trois Palestiniens tués dans une opération israélienne dans les environs de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Le gouverneur de Jénine, Kamal Abou al-Roub, a dit à l’AFP que trois Palestiniens avaient été tués durant une opération de l’armée israélienne dans la région et que leurs corps étaient désormais détenus par les autorités israéliennes. L’identité des trois hommes, âgés de 24 à 32 ans, a été annoncée par un communiqué du ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne, qui précise qu’ils ont été tués «par les forces israéliennes près de Qabatiyah».

Amos Hochstein, émissaire spécial du président Joe Biden, en visite au Liban

L’émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, en visite ce mardi au Liban, a estimé qu’il existait actuellement une «réelle opportunité» pour mettre fin à la guerre ouverte opposant l’armée israélienne au Hezbollah depuis près de deux mois. «Je suis revenu car nous avons une réelle opportunité de mettre fin à ce conflit», a-t-il annoncé à des journalistes après avoir rencontré le président du Parlement, Nabih Berri, allié du Hezbollah et chargé de mener les négociations sur une trêve. «En fin de compte, ce sont les parties qui doivent décider de mettre un terme à ce conflit», a-t-il ajouté. Avant de souligner : «C’est désormais à portée de main.» L’ambassadrice américaine à Beyrouth, Lisa Johnson, avait présenté jeudi dernier au Premier ministre libanais, Najib Mikati, et au chef du Parlement, Nabih Berri, un plan en treize points prévoyant une trêve de 60 jours et le déploiement de l’armée dans le sud du Liban.

Au Qatar, le bureau des négociateurs du Hamas reste ouvert

Les négociateurs du Hamas ne sont pas présents «actuellement» à Doha mais le bureau du mouvement islamiste palestinien n’est pas fermé «définitivement», a déclaré ce mardi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar. «Les dirigeants du Hamas qui font partie de l’équipe de négociation ne sont pas à Doha et ils se déplacent entre différentes capitales», a précisé Majed Al-Ansari. «Le bureau du Hamas a été ouvert pour le processus de médiation. Evidemment, lorsqu’il n’y a pas de processus de médiation, le bureau lui-même ne fonctionne pas», a-t-il ajouté avant d’affirmer qu’il n’était pas «définitivement fermé». «Toute décision de fermer définitivement le bureau vous sera communiquée directement d’ici», a encore déclaré le porte-parole.