«La Passion selon Béatrice» : sur les traces de Pasolini, un film moins haut que son culte

«La Passion selon Béatrice» : sur les traces de Pasolini, un film moins haut que son culte

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Documentaire

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Suivant Béatrice Dalle à la poursuite du cinéaste italien, le documentaire oscille entre coquetterie et sacralisation de son sujet.

Avant la sortie en janvier de son ample polar le Dossier Maldoror, présenté à la Mostra de Venise, Fabrice Du Welz signe une brève incursion dans le documentaire. Il lance pour l’occasion Béatrice Dalle, justement à l’affiche de son prochain film, dans un périple à travers l’Italie dans les pas de celui qu’elle considère comme «l’homme de sa vie», Pier Paolo Pasolini. Au fil d’entretiens et de pérégrinations dans les lieux clés de la carrière du réalisateur, la Passion selon Béatrice cherche à dresser un portrait double : celui d’une figure complexe d’artiste homosexuel engagé et d’une actrice au parcours chaotique, ex-punk marquée à vie par la découverte de Salò ou les 120 journées de Sodome.

Sur le papier, ce voyage dans l’espace et le temps a de quoi intriguer. Mais hormis quelques belles séquences, notamment dans les ruines de Ginosa où fut tournée une partie de l’Evangile selon Saint Matthieu, Du Welz vise moins à mesurer l’écart entre l’Italie contemporaine et celle immortalisée par Pasolini que, plus simplement, à tirer de ces déambulations une série de visions séduisantes. Entre noir et blanc nacré, flou omniprésent et faux grain argentique, le film enduit ces paysages chargés d’histoire du vernis d’une publicité de luxe (rappelons que le film est une production de la maison Saint Laurent, qui compte Béatrice Dalle parmi ses

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