«Attachements» de Charles Stépanoff : l’altérité, un don de l’homme

«Attachements» de Charles Stépanoff : l’altérité, un don de l’homme

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Anthropologie

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La biodiversitédossier

Dans «Attachements», synthèse de décennies de recherches, l’anthropologue Charles Stépanoff renverse notamment la vision classique et occidentale de la domestication, illustrée par ses expériences de terrain en Sibérie, en Mongolie et en France.

Le plus simple pour aborder Attachements, c’est de commencer par le début : par nous, les humains. Le prédateur le plus puissant «n’est pas le lion, le loup ou le requin», écrit Charles Stépanoff, mais «un singe tropical sans griffes ni grosses canines, dont la peau fragile et nue n’est pas même protégée par une fourrure». L’ampleur de notre prédation est à la fois immense et paradoxale : sur quelque 47 000 espèces de vertébrés, environ 15 000 sont exploitées. Or 74 % des vertébrés sauvages ne sont pas mangés mais servent d’animaux de compagnie. Autre «étrangeté» : nous élevons la plupart de nos proies. On tue chaque année en France 1 milliard de volailles, 40 millions de lapins, 26 millions de porcins, 7 millions d’ovins. «Aucune autre espèce sur Terre ne prélève ainsi des masses d’animaux sauvages pour les adopter et les choyer, aucune autre n’élève et ne soigne de la sorte ses proies avant de les manger», écrit l’auteur. Notre relation avec les animaux et avec les plantes est pétrie de violence et d’amour, cette ambiguïté fait de nous un «prédateur empathique». Ainsi l’anthropologue, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, nous entraîne-t-il dans son nouvel ouvrage, après le chamanisme avec

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