Le tribunal correctionnel de Melun a condamné, mercredi 20 novembre, Pierre Palmade à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, avec mandat de dépôt différé, pour le grave accident de la route qu’il a causé sous l’empire de stupéfiants. « Vous serez très prochainement convoqué par le procureur de Bordeaux [où il réside désormais] qui déterminera la date et l’établissement pénitentiaire dans lequel vous exécuterez deux ans de détention », a expliqué le président du tribunal à Pierre Palmade, reconnu coupable d’avoir grièvement blessé trois membres d’une même famille en février 2023.
Le 10 février 2023, l’humoriste prend le volant pour aller faire des courses, après plusieurs jours de fête et de consommation débridée de drogues. Sa voiture percute un véhicule venant en face. Outre le comédien, l’accident fait trois blessés graves : un homme de 38 ans, son fils de 6 ans et sa belle-sœur de 27 ans, qui perd le bébé qu’elle attendait.
A l’ouverture de son procès, Pierre Palmade s’est dit « accablé » par les blessures physiques et psychologiques causées aux victimes. « Les graves blessures de M. Y. et le traumatisme de Mme C., ça m’a mis par terre. Je suis vraiment accablé, éprouvé de les voir en vrai », a déclaré l’artiste de 56 ans. Se retournant vers les bancs des parties civiles, il leur a « demand[é] pardon du plus profond de [s]on être ». « Je comprends leur colère. Un fou drogué leur est rentré dedans, c’est de l’ordre de l’inexcusable », a-t-il concédé.
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Notant sa reconnaissance des faits et son engagement dans la désintoxication, le parquet a requis cinq ans de prison, dont trois avec sursis probatoire, dans « l’objectif de restaurer l’équilibre social » et dénonçant le « fléau de la conduite sous l’empire de stupéfiants ».
Aucun souvenir de l’accident
Le 10 février 2023, Pierre Palmade faisait la fête en continu sans dormir depuis trois jours entre Paris et sa maison de campagne de Cély-en-Bière, alternant injections de 3-MMC (une drogue de synthèse euphorisante), prises de cocaïne et parties de « chemsex ». « On est vraiment comme des zombies », a-t-il décrit aux juges. Assoupi par la 3-MMC, il se « reréveille » avec de nouveaux rails de cocaïne pour prendre le volant.
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A la tombée de la nuit, l’humoriste monte en voiture avec deux compagnons pour aller acheter un dîner au supermarché avant l’arrivée de son dealer chargé du réapprovisionnement en drogues. « Je nous vois tous les trois sortir euphoriques de la maison et après c’est le noir, j’ouvre les yeux et je suis [à l’hôpital du] Kremlin-Bicêtre », a raconté Pierre Palmade, qui dit n’avoir aucun souvenir de l’accident.
Sur son lit d’hôpital, ses proches lui expliquent ce qu’il s’est passé. Et là, « je comprends que je suis en enfer », a confié l’artiste. Selon l’instruction, dans la ligne droite d’une route départementale, la Peugeot 3008 conduite par l’humoriste effectue un brusque écart sur la route, avant de percuter sur la voie d’en face la voiture d’une famille.
Stress post-traumatique
Vendredi matin, l’humoriste a été confronté dans le prétoire au récit des vies brisées des victimes. Leurs pronostics vitaux un temps engagés, elles subissent aujourd’hui encore de lourdes séquelles physiques etLe Monde
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