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Violences sexuelles
Lauren Pisciotta, qui a travaillé pour le rappeur entre 2021 et 2022, avait déjà porté plainte pour harcèlement sexuel et licenciement abusif. Elle l’accuse désormais de l’avoir droguée et agressée sexuellement, notamment lors d’une séance studio co-organisé par P. Diddy.
Les allégations à l’encontre de Kanye West se multiplient. D’ores et déjà visé depuis juin dernier par une plainte pour «harcèlement sexuel», «rupture de contrat» et «licenciement abusif», le rappeur américain est désormais accusé d’agression sexuelle, d’après les médias anglophones TMZ, Pitchwork et People. Son ancienne cheffe du personnel, Lauren Pisciotta, à ses côtés entre juin 2021 et septembre 2022, a allongé mardi 8 octobre la liste des motifs de sa plainte initiale auprès du tribunal du comté de Los Angeles. Elle affirme qu’en plus de son licenciement sans indemnité de départ, et les nombreux messages à caractère sexuel et pornographique que «Ye» lui aurait envoyé, ce dernier l’a drogué et agressé sexuellement lors d’une séance en studio, co-organisée par le rappeur P. Diddy – lui aussi dans le collimateur de la justice américaine pour des faits de violences sexuelles et de trafic sexuel.
Violences sexuelles
Les faits remonteraient à une époque où Lauren Pisciotta ne travaillait pas encore pour Kanye West. Selon son récit, le rappeur et producteur l’avait invitée à une session d’enregistrement à Santa Monica, en Californie. Bien que Sean «Diddy» Combs soit cité dans la plainte comme co-organisateur de l’événement, elle n’accuse pas l’homme d’affaires et musicien, actuellement en prison, pour le moment. En revanche, «des boissons ont été servies [par Kanye West] aux personnes présentes, suivies d’une annonce indiquant que tout le monde devait boire s’ils voulaient rester», peut-on lire dans le dépôt de la plainte, consulté par People. Lauren Pisciotta serait tombée dans «un état altéré et fortement affaibli» après quelques gorgées, puis, plus rien. La future assistance personnelle de Kanye West indique ensuite s’être réveillée sans aucun souvenir des événements de la nuit.
Ce n’est que plus tard, alors qu’elle était au service du rappeur comme cheffe du personnel, que ce dernier lui aurait rapporté ce qu’il s’était passé. «Nous nous sommes déjà un peu rapprochés l’un de l’autre une fois», lui aurait soufflé Kanye West, qui aurait rigolé lorsque Lauren Pisciotta lui a assuré ne pas s’en souvenir : «Les femmes aiment dire qu’elles ne se souviennent pas». «Jusqu’à ce moment précis […], la plaignante n’était pas au courant qu’elle avait été victime de violences sexistes et d’agressions sexuelles ce soir-là en studio de la part de Kanye West alias Ye», poursuit le document.
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Crainte de représailles
Elle l’accuse d’avoir profité d’elle une seconde fois, en juillet 2021, dans un hôtel de San Francisco, où le rappeur était venu travailler sur son album Donda. West l’aurait réveillée, à 6 heures du matin, pour pouvoir utiliser la douche de sa chambre car la sienne était cassée. Elle affirme ensuite que Kanye West s’est approché d’elle, a «laissé tomber sa serviette» avant de «tenter de pousser de force son corps nu et son pénis dans le visage de la plaignante» et «d’ignorer ses supplications d’arrêter». D’après la plainte, il «est rapidement parti» après s’être «excusé» et «a continué sa journée normalement».
Pour expliquer ne pas avoir parlé aussitôt, Lauren Pisciotta a fait part de ses craintes de représailles de la part de la star. Elle n’est pas la seule à dénoncer le comportement du rappeur : un ancien employé affirme avoir subi du harcèlement lorsqu’il travaillait pour lui, un autre l’a poursuivi en justice cette semaine pour détresse émotionnelle, représailles et violations du code du travail.
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