« Les chiffres nous disent que les violences sexistes et sexuelles existent à grande échelle dans le monde médical… Nous les prenons en pleine face. »
Le président du Conseil national de l’ordre des médecins, François Arnault, a présenté les résultats d’une enquête déclarative sur les violences sexistes et sexuelles dans le monde médical.
Cette enquête a été menée en ligne du 23 septembre au 14 octobre auprès de 285 000 médecins. 21 140 ont répondu et 19 104 réponses ont été retenues.
Près d’un médecin sur trois (29%) dit avoir déjà été victime de violences sexistes et sexuelles. Avec un écart très marqué entre les femmes et les hommes : si 54% des médecins femmes déclarent avoir subi une violence sexuelle, ce ratio est de 5% chez les hommes.
Le monde médical très exposé
Dans le détail, les faits déclarés sont d’abord des outrages (49%), suivi de faits de harcèlement (18%), d’agressions (9%) et de viols (2%). Quasiment la moitié des médecins femmes (49%) ont été agressées par un autre médecin inscrit à l’Ordre.
Pour la majorité des répondants, même quand ils n’ont pas fait l’expérience personnelle des violences sexistes et sexuelles, elles sont une réalité tangible : deux médecins sur trois (65%) déclarent avoir eu connaissance de faits de ce type durant leurs études ou au cours leur vie professionnelle.
Un gros tiers des sondés évoque la banalisation de ces violences dans le monde médical. « Ils sont aussi très nombreux à souligner que les victimes ont du mal à se faire entendre ou que les victimes, quand elles parlent, font l’objet de discrimination dans la suite de leur carrière », a souligné la docteure Glaviano-Ceccaldi.
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