Le Sénat a voté une mesure controversée qui obligerait les salariés à travailler sept heures supplémentaires par an, sans compensation financière, afin de financer le secteur de l’autonomie.
Cette “contribution de solidarité par le travail” a été ajoutée à la “journée de solidarité” déjà existante, qui est censée financer les dépenses liées au grand âge et au handicap.
La mesure n’est pas définitive et sera débattue lors d’une commission mixte paritaire réunissant députés et sénateurs. Le gouvernement, qui recherche 60 milliards d’euros pour combler le déficit, a accueilli la proposition avec réserve.
Michel Barnier “très réservé” sur le dispositif
Le ministre des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, a estimé que la réforme ne devait pas être adoptée ainsi par le biais d’un amendement. Cependant, il a déclaré qu’il pourrait être retravaillé avec les partenaires sociaux.
Le Premier ministre, Michel Barnier, s’est montré “très réservé” face à la proposition, tandis que le ministre de l’Économie, Antoine Armand, l’a jugée “intéressante”.
Les sénateurs ont défendu la mesure, arguant qu’elle était nécessaire pour financer le “mur du grand âge” et la transformation des Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes).
La gauche a dénoncé une “sacrée attaque contre le monde ouvrier” et a proposé une “journée de solidarité des dividendes” pour faire contribuer les actionnaires.
Par ailleurs, le Sénat a donné son aval à une mesure gouvernementale visant les apprentis, qui seront désormais partiellement soumis à la CSG et à la CRDS.
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