Le G20, témoin de la décomposition de l’ordre international
Créé il y a 25 ans pour élargir la gouvernance économique mondiale, le G20 illustre aujourd’hui la décomposition de l’ordre international et l’affaiblissement de l’influence occidentale.
Le sommet de Rio de Janeiro, tenu les 18 et 19 novembre, a mis en évidence cette discorde. Pour éviter d’afficher les désaccords sur l’Ukraine et le Proche-Orient, le président Lula da Silva a esquivé le sujet.
L’ombre de Poutine et Trump
L’absence de Vladimir Poutine, visé par un mandat d’arrêt pour crimes de guerre, a été compensée par une pluie de bombardements sur l’Ukraine. Malgré l’impuissance à en débattre ouvertement, les participants n’ont pu ignorer la guerre.
L’ombre de Donald Trump a également plané sur le sommet, avec les incertitudes commerciales et économiques liées à son éventuel retour à la Maison Blanche en 2025.
Échec du multilatéralisme
Le G20 n’a enregistré aucune avancée notable sur les autres dossiers du moment. L’échec à mentionner la nécessité de sortir des énergies fossiles a été perçu comme un signe de l’impact négatif de Trump sur la lutte contre le changement climatique.
La taxe sur la fortune des milliardaires, soutenue par Lula et la France, est restée à l’état d’incantation. Le G20 s’est limité à des positions de principe sur l’échange d’informations et l’évasion fiscale.
L’arrivée de Trump, qui promet de réduire davantage les impôts, risque de paralyser le G20 sur ce sujet pour les quatre prochaines années.
Ce G20 aura parfaitement illustré la crise du multilatéralisme, alors que le Conseil de sécurité de l’ONU a également démontré sa paralysie.
Le Monde
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