Bronchiolite des nourrissons : le Beyfortus n’est pas assez remboursé, s’alarment les pédiatres

Bronchiolite des nourrissons : le Beyfortus n’est pas assez remboursé, s’alarment les pédiatres

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Traitement

Le traitement destiné à immuniser les bébés contre le principal virus à l’origine de la maladie n’est remboursé qu’à hauteur de 30 % par l’Assurance maladie, le reste devant l’être par les mutuelles, ce qui pousse de nombreux parents à y renoncer, ont regretté ce mercredi 20 novembre les principales organisations de pédiatres français.

Il est l’un des deux traitements destinés à immuniser les bébés contre la bronchiolite, cette maladie respiratoire qui affecte chaque année près de 500 000 enfants de moins de deux ans. Pourtant, le Beyfortus n’est remboursé qu’à 30 % par l’Assurance maladie, le reste l’étant par les mutuelles. Insuffisant, dénoncent plusieurs organisations de pédiatres, dont la Société française de pédiatrie (SFP) et l’Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA). «Limiter le remboursement apparaît incompréhensible et irrecevable», estiment-elles dans un communiqué commun publié ce mercredi 20 novembre.

Commercialisé par les labos AstraZeneca et Sanofi, le Beyfortus est un anticorps monoclonal injecté aux nouveau-nés pour empêcher ou limiter l’infection au virus respiratoire syncytial (VRS), principal responsable de la bronchiolite. Il avait déjà été proposé l’an dernier à de nombreux nourrissons : selon deux études de Santé publique France et l’Institut Pasteur, le traitement avait permis de prévenir entre 76 % et 81 % des formes graves de la maladie, et d’éviter 5 800 hospitalisations. A l’époque, les coûts avaient été pris en charge par l’Etat, qui avait directement acheté des doses aux laboratoires.

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Mais cette année, le traitement passe à un remboursement plus traditionnel, via l’Assurance Maladie. Et celle-ci ne le rembourse donc que partiellement, le reste étant à charge des mutuelles. Or, «de nombreuses familles, incapables de payer le ticket modérateur qui leur reste à charge, environ 300 euros, [rapportent] que plusieurs mutuelles ne remboursent pas ou partiellement», soulignent les pédiatres. A titre de comparaison, de nombreux vaccins pour les enfants sont remboursés à 65 % et celui contre la rougeole l’est intégralement.

Service médical rendu jugé modéré

Le remboursement plus faible du Beyfortus découle d’une évaluation par la Haute autorité de santé (HAS) qui a jugé le service médical qu’il rend «modéré». Avis actualisé ce mercredi. L’autorité indique avoir pris en compte les données enregistrées la saison dernière, et notamment la baisse d’hospitalisations. Mais elle constate aussi un manque de données probantes sur les conséquences les plus lourdes à gérer pour les hôpitaux, en particulier les passages en soins intensifs.

Malgré les inquiétudes des pédiatres, Sanofi avait estimé fin octobre qu’un bébé éligible sur deux avait déjà reçu le Beyfortus. Un autre traitement préventif est disponible, l’Abrysvo de Pfizer, injecté directement à la femme enceinte pour protéger le bébé dès sa naissance. Il est, lui, intégralement remboursé.

L’alerte de ces soignants survient au moment où l’épidémie annuelle de bronchiolite débute doucement dans l’Hexagone. Pour l’heure, elle touche la région parisienne et les Hauts-de-France, selon les derniers chiffres publiés ce mercredi par Santé publique France. Entre les 11 et 17 novembre, 2 411 enfants de moins de deux ans sont passés aux urgences pour bronchiolite, 749 ont été hospitalisés. Mais l’épidémie reste pour le moment modérée par rapport aux années précédentes.

Libération

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