Vous voulez « compenser » votre vol en avion par des écogestes ? Voici combien de temps cela vous prendra

**Les Français et l’avion : un plaisir coupable malgré les conséquences environnementales**

Bien que conscients des effets néfastes du réchauffement climatique, de nombreuses études d’opinion révèlent que peu de voyageurs aériens sont prêts à renoncer à ce mode de transport émetteur de gaz à effet de serre (GES).

Selon un sondage réalisé par la chaire Pégase de l’école de commerce de Montpellier en mai 2023, 67 % des 1 000 personnes interrogées déclarent ne pas avoir honte de prendre l’avion, tandis que seulement 12 % affirment le contraire. Ces résultats sont similaires à ceux d’un sondage Ipsos pour _Le Journal du Dimanche_ mené auprès d’un échantillon de 18-34 ans à la même période, qui révèle que l’avion est le deuxième mode de transport préféré des répondants (54 %), juste derrière la voiture individuelle (65 %).

Cette réticence à renoncer à la mobilité exceptionnelle offerte par le secteur aérien s’explique par la sensibilité des personnes les plus mobiles (jeunes, actifs sans enfant, foyers à hauts revenus) à la nécessité de réduire rapidement les émissions de GES.

L’aviation civile est difficile à décarboner en raison de sa dépendance au kérosène et de l’impact de facteurs tels que la formation de traînées de condensation, qui représentent les deux tiers de son empreinte carbone.

En attendant une réglementation plus stricte du secteur par les États, _Le Monde_ propose un calculateur destiné à ceux qui souhaitent continuer à voyager en avion tout en cherchant à contrebalancer les émissions de leurs déplacements. En saisissant une destination parmi une centaine proposées, il est possible de visualiser les efforts à fournir et leur durée.

**Édition du 8 décembre 2023** : Les données relatives au “passage à l’électricité renouvelable” ont été remplacées par “ne plus utiliser que les transports en commun”, car en France, les émissions de CO2-eq liées à l’électricité sont déjà faibles.Le Monde