Que reste-t-il des émeutes du printemps 2023 dans les quartiers, à la suite de la mort du jeune Nahel Merzouk ? Un stigmate social, une blessure pour les parents des quartiers prioritaires et, concrètement, peu d’aides supplémentaires – voire un recul avec la disparition du ministère de la politique de la ville dans l’actuel gouvernement. Nous sommes toujours en attente d’une stratégie nationale de soutien à la parentalité.
La parole des parents de milieu populaire, pour peu qu’on la fasse émerger, dessine une réalité bien différente des caricatures régulièrement entendues. En partenariat avec l’Union nationale des associations familiales, l’Association de la fondation étudiante pour la ville a mené une enquête auprès de 737 parents dans les quartiers prioritaires. Quel est leur vécu ?
- Une exposition accrue à la précarité : Près d’un quart des familles vivent au-dessous du seuil de pauvreté. 69 % des parents qui travaillent le font à des horaires atypiques ou décalés.
- Forte charge éducative : 56 % de foyers composés de trois enfants et plus, dont un tiers sont des familles monoparentales.
Ces parents sont inquiets pour l’avenir de leurs enfants, notamment en raison des mauvaises fréquentations et du trafic de stupéfiants. Ils témoignent d’une confiance envers l’école, mais près de 40 % ne parviennent pas à aider leurs enfants pour les devoirs et 25 % n’arrivent pas à utiliser Pronote.
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