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Interview
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Paolo Artini, représentant en France du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), revient sur l’ampleur du phénomène et les solutions d’inclusion qu’il conviendrait d’y apporter.
Des corps gisant sur les plages, des campements sauvages qui creusent le fossé entre des personnes migrantes et des habitants exaspérés : c’est cette catastrophe humanitaire du quotidien que doivent affronter les élus du littoral nord de la France. Une quinzaine d’entre eux se sont organisés en collectif pour dénoncer un abandon de l’Etat, mais aussi lui faire des propositions, à l’occasion du Congrès des maires qui s’est tenu à Paris du 19 au 21 novembre. En 2024, à ce jour, plus de 33 500 personnes ont traversé la Manche et au moins 68 d’entre elles s’y sont noyées. Représentant en France du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Paolo Artini revient sur la crise migratoire qui touche l’Europe et sur la nécessité d’une concertation entre Etats pour prévenir les drames humains qu’elle suscite.
La mer reste-t-elle de loin la route migratoire la plus risquée ?
Oui, les traversées sont toujours très dangereuses. Cette année, dans la Manche, nous dénombrons 71 décès de victimes de noyade ou de piétinement dans des bateaux quand elles ont tenté de franchir la frontière britannique. En Méditerranée, plus de 2 000 personnes ont perdu la vie en 2024. Mais ce sont des sous-estimations. Le HCR suit aussi la route de l’océan Indien, qu’empruntent les demandeurs d’asile de la République démocratique du Congo pour aller à Mayotte. Là aussi, on a vu des tragédies en mer entre les Comores et Mayotte.
Combien y a-t-il de demandeurs d’asile et de réfugiés en Fra
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