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Expérimentation
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Mosaïque d’écrans, projection immersive… Exclusivement dédié à l’art vidéo, l’événement azuréen célèbre dans une trentaine de lieux dix ans d’activité défricheuse.
Faisant un bond en avant de plusieurs dizaines de milliers d’années, soudain l’antre revit : douze minutes durant, une polychromie de créatures et d’organismes en perpétuelle mutation tapisse les parois du repaire qui, de nos jours, s’élève trente mètres au-dessus du niveau de la mer. Site préhistorique en plein cœur de Nice, accessible au public depuis seulement 2017, la grotte du Lazaret avait jusqu’alors servi d’abri à des êtres ballottés dans la galaxie – des vestiges de l’industrie lithique, à une plaque indiquant le passage d’Eric Ciotti –, ainsi qu’à des animaux (rhinocéros laineux et éléphants compris). Jusqu’à ce que le jeune artiste Jérémy Griffaud ne la transforme en un jardin pas moins extraordinaire que celui de la chanson.
Pensé à l’origine pour la réalité virtuelle (VR), The Garden prend ici la forme d’une projection immersive, spécifiquement calibrée pour la tanière. Une hybridation jubilatoire, carnaval panthéiste qui fait défiler un bestiaire hétéroclite où oiseaux, crustacés, mammifères et arthropodes chimériques dansent la gigue ; tandis que des bipèdes escaladent l’antédiluvienne cavité, qu’un immense brasier finira par parer de tonalités rougeoyantes.
«Monde souterrain» et mythe de la sirène
Street art pariétal ou mapping néandertalien, l’installation n’entend pas se satisfaire de l’esbroufe technologique, qui prétend aussi
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