Marie-Laure Denis, présidente de la CNIL, exprime sa vigilance face à l’intelligence artificielle (IA), pour laquelle l’autorité a publié des fiches pratiques à destination des entreprises.
Elle estime que “si on veut que les Français s’approprient cette technologie, il faut leur montrer que leurs droits seront protégés”.
La garante du respect de la vie privée se dit ouverte à des adaptations et des simplifications de procédures, notamment pour favoriser la recherche en santé.
Elle alerte également sur les enjeux liés à l’usage de l’IA dans le travail ou les services publics, et appelle à faire le bilan de l’expérimentation de vidéosurveillance algorithmique pendant les Jeux olympiques (JO) de Paris, avant de la pérenniser.
Des acteurs comme Meta estiment qu’on devrait les autoriser à entraîner leurs modèles d’IA sur les contenus publiés par les utilisateurs sur leurs plateformes. Qu’en pensez-vous ?
Ces questions sont centrales. Meta, X ou LinkedIn ont souhaité réutiliser les données publiées sur leurs services. L’autorité irlandaise de protection des données a donc lancé une réflexion, et les pays européens devront se positionner d’ici la fin de l’année.
Ce sujet pose des questions, notamment concurrentielles, car des entreprises pourraient capitaliser sur les données de leurs utilisateurs pour asseoir une position dominante dans l’IA.
Les fabricants d’IA entraînent également leurs modèles sur des données de tiers accessibles en ligne. Cependant, ce n’est pas parce que des données ont été rendues publiques qu’elles ne peuvent pas être personnelles.
Entraîner des IA sur des données personnelles n’est pas interdit, mais il faut respecter le règlement européen sur la protection des données (RGPD).
Mais, selon Meta, la CNIL irlandaise l’empêche d’entraîner et de lancer ses assistants d’IA dans l’Union européenne (UE), car elle lui impose de demander par exemple à ses utilisateurs leur consentement…
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