«Patterns in Return» : Laura Marling de fille en mère

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Critique

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Figure du folk contemporain, l’Anglaise revient après la parenthèse pop Lump avec un huitième album fortement influencé par la naissance de sa fille, enregistré à domicile, et dont elle joue presque tous les instruments.

Pour ne pas réveiller l’enfant, le nouvel album de Laura Marling ne comporte ni batterie ni guitares électriques. L’enfant, c’est une petite fille de 18 mois placée au centre de l’attention d’un bout à l’autre du disque, de l’intro de Child of Mine où on l’entend babiller avec pôpa, jusqu’à cette Lullaby instrumentale qui clôt ce cocon familial pas le moindre du monde concon ni cucul, malgré le sujet. On l’aura compris, depuis Song for Our Daughter (2020) au titre prémonitoire, l’Anglaise de 34 ans est devenue mère, et sa façon d’écrire comme de composer s’en est trouvée modifiée dès la grossesse où, dit-elle en éclatant de rire dans la fenêtre Zoom, ses hormones «en folie» l’ont mise dans tel état que création et procréation se sont rejointes dans un genre de «climax presque dramatique» profitable aux chansons. «Etre enceinte a sonné pour moi la fin de mon égocentrisme, alors que mon rapport au monde était jusqu’ici centré autour de ma personne. Même Song for Our Daughter était un album où j’évoquais essentiellement la jeune fille que j’avais été, à l’époque où il n’était pas encore question de maternité.»

Laura Marling n’a jamais été tout à fait une jeune fille comme les autres, ni une chanteuse indistincte parmi le lot des folkeuses du circuit. Elle est quasiment née dans un studio d’enregistrement, celui de son père, par ailleurs issu d’une longue baronnie du Royaume-Uni, sa mère professeure de musique ayant fortifié la voc

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