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Interview
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Le⋅la cinéaste évoque les sources d’inspiration qui ont nourri son premier long métrage, entre mémoire pop des années 2000 et redéfinition de la comédie musicale au prisme queer.
Alexis Langlois, 35 ans, lance dans le monde les Reines du drame, son premier long métrage musical où le désir de raconter un mélodrame amoureux queer s’allie à une passion généralisée du pastiche et de la réf. Le tout sur fond d’industrie du disque, de télé-crochet et des pionnières de YouTube, entre les années 2000 et 2050. Iel nous raconte un peu comment on fait un film à partir de tout.
Comment avez-vous pensé le rapport entre la forme du film, faite de mille références et détournements, et le drame des personnages ? Entre cette légèreté et cette gravité ?
Je savais que je voulais lier des choses qui a priori n’allaient pas ensemble. Aller vers la comédie musicale et le mélodrame, vers des références à des films que j’aime, de Douglas Sirk ou de Cukor comme A Star is Born, mais avec des personnages qui me ressemblent. Le film s’est nourri aussi de l’histoire de la pop culture. Je ne crée jamais d’image de nulle part, ça vient toujours d’une chose concrète que je détourne, une scène de film, un clip, un mème. Il y a ce moment évidemment inspiré des images de Britney se rasant les cheveux, mais je voulais y injecter une émotion, un autre sens que ce qu’elles avaient provoqué à l’époque, avec un point de vue plus queer peut-être. Regarder ces chanteuses que tout le monde trouve ringardes ou superficielles en y trouvant de la profondeur. C’est un geste pop, de reprise, mais pour moi c’est aussi presque le contraire. La pop a un côté ogre qui dévore
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