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Guerre en Ukraine
Un tribunal russe a ordonné l’arrestation de Catherine Norris Trent, grand reporter pour la chaîne de télévision France 24. La journaliste avait pénétré en septembre dans la région russe de Koursk avec l’armée ukrainienne.
Un tribunal russe a ordonné l’arrestation de Catherine Norris Trent, grand reporter pour la chaîne d’information France 24, accusée d’avoir pénétré illégalement dans la région russe de Koursk, en partie contrôlée par l’Ukraine, a-t-on appris ce mardi 26 novembre via l’agence de presse russe Tass, citée par Reuters.
Le 7 octobre, les services de sécurité russes (FSB) avaient annoncé avoir ouvert une enquête contre la journaliste franco-britannique et son homologue suisse Kurt Pelda (CH Media) pour avoir «franchi illégalement la frontière de la Fédération de Russie dans la région de Koursk».
La journaliste, basée à Paris, avait pénétré en septembre dans la région avec l’armée ukrainienne afin de réaliser un reportage. Ce reportage, visible sur le site de France 24 et diffusé fin septembre par la chaîne, la montre effectivement embarquée avec les troupes ukrainiennes dans la région où elles ont réussi une percée, début août.
Une douzaine de journalistes visés par des accusations de ce type
Catherine Norris Trent n’est pas la première journaliste à subir le courroux de Moscou. La Russie annonce régulièrement l’ouverture d’enquêtes contre les journalistes étrangers s’étant rendus dans la zone occupée de Koursk, et une douzaine de journalistes sont visés à ce jour par des accusations de ce type. Des procédures ont notamment été ouvertes contre des reporters de la chaîne de télévision américaine CNN, de la chaîne italienne RAI ou encore de l’allemande Deutsche Welle.
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Dans le cas de Catherine Norris Trent, la procédure judiciaire a été engagée par contumace. La journaliste risque une arrestation si elle se rend sur le territoire russe. Selon le code pénal, cette accusation est punissable d’une peine allant jusqu’à cinq ans de prison.
Lors de l’annonce de l’ouverture de l’enquête par le FSB, France 24 avait rappelé que l’activité de sa reporter est «protégée par les droits accordés aux journalistes en vertu de la convention de Genève et du droit international».
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