Sur le campus de l’UPEC (Val-de-Marne), le “tapis rouge” est un tapis de chantier rouge qui témoigne de l’état délabré des bâtiments vieillissants.
“On est l’une des universités les plus déficitaires. Ça se ressent sur le quotidien des étudiants”, dénonce Luce Camus-Mizzi, élue syndicale. Elle cite des dysfonctionnements comme l’effondrement d’un amphi, des salles glaciales et des postes de professeurs gelés.
Des inégalités de dotations
De nombreuses universités françaises sont en difficulté, mais certaines souffrent plus que d’autres. “C’est un système d’inégalités emboîtées”, explique Leïla Frouillou, maîtresse de conférences en sociologie. Les universités sont moins bien dotées que les filières intégrées dans les lycées et les écoles.
“L’Etat sous-investit dans les universités, en particulier dans celles de l’Est parisien, dont l’UPEC”, dénonce SUD Education 93. En 2022, la subvention par étudiant était de 4 882 € à l’UPEC contre 9 913 € à Sorbonne Université. Le nombre d’équivalents temps plein travaillé pour 100 étudiants était de 6,2 à l’UPEC contre 13,2 à Sorbonne Université en 2021.
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