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Libé des auteur·es jeunesse
L’annonce, par l’ONU, du déplacement de 40 000 personnes à Port-au-Prince ces dix derniers jours témoigne d’un climat de guerre dans la capitale. Et comme dans chaque guerre, les femmes et les enfants paient le plus lourd tribut.
Cet article est tiré du Libé spécial auteur·es jeunesse. Pour la sixième année, Libération se met aux couleurs et textes de la jeunesse pour le Salon du livre de Montreuil qui ouvre ses portes ce mercredi 27 novembre. Retrouvez tous les articles ici.
Plus de 40 000 personnes ont été déplacées ces derniers jours dans la capitale haïtienne, selon l’ONU, à suite d’une nouvelle flambée de violence de la part des gangs qui contrôlent la quasi-totalité de Port-au-Prince. L’Etat, qui tente d’exister avec un conseil de transition, n’offre aucune protection pour la population de la ville. Des ONG, comme Médecins sans frontières, suspendent leurs activités. La situation échappe autant au gouvernement qu’à la communauté internationale.
Entre ces gangs et la population, c’est une guerre qui ne dit pas son nom, mais qui a les mêmes conséquences que d’autres conflits : les femmes et les enfants sont les premières victimes des affrontements.
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La plupart des écoles de la capitale ont fermé, faisant des enfants des proies faciles. Entre 2023 et 2024, le nombre d’enfants à avoir été recrutés dans les gangs a augmenté de 70 % selon l’Unicef, si bien qu’ils constituent à présent la moitié de leurs effectifs.
Les enlèvements de femmes et de filles se multiplient aussi. Et les violences sexuelles sont utilisées par les gangs comme des armes pour générer un climat de peur sur les territoires adverses. Selon Human Rights Watch, 4 000 femmes, adultes et mineures, ont rapporté avoir subi des violences sexuelles entre janvier et octobre. Comme toujours lorsqu’on parle de violences sexuelles, la plupart des victimes se taisent, et ces chiffres ne reflètent probablement pas le véritable ampleur du phénomène.
Des associations et des ONG tentent encore d’aider ces victimes, mais l’accès aux soins, tant physiques que psychologique, est compliqué. Et dans un Etat de droit inexistant, l’impunité est totale.
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