Le groupe sidérurgique ArcelorMittal a décidé de retarder son projet de décarbonation de son site de Dunkerque (Nord). Cette décision, confirmée par le ministre délégué à l’industrie, Marc Ferracci, est la conséquence de la crise actuelle de la production d’acier en Europe.
Ce recul est symbolique car le site de Dunkerque, qui abrite le plus haut fourneau d’Europe, est la vitrine de la politique française de décarbonation de l’industrie. Il fait partie des 50 sites industriels les plus émetteurs de gaz à effet de serre (GES) pour lesquels leurs 32 groupes propriétaires ont signé des “contrats de transition écologique” avec l’État.
Ces contrats prévoient une réduction d’au moins 45 % des émissions de GES à l’horizon 2030 par rapport à 2015, et d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Le chantier de décarbonation de Dunkerque, qui vise à construire deux fours électriques et une unité de réduction directe de fer, représente un investissement de 1,8 milliard d’euros, avec une aide de l’État de 850 millions d’euros.
Malgré ces crédits, ArcelorMittal juge non rentable pour le moment de se lancer dans ce projet. Ce coup de frein pourrait refroidir d’autres industriels signataires de contrats de transition.
- Long et coûteux
- Les industriels attendent un engagement financier fort de l’État pour les accompagner dans ces investissements longs et coûteux.
Leave a Comment