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Béatrice Zavarro, première à plaider du côté de la défense, s’est attelée sans outrager ni nier les faits à la défense de Dominique Pelicot. Lundi, la peine maximale de vingt ans de réclusion a été requise contre le «chef d’orchestre» des viols de Mazan.
Avertissement
«Libération» couvre jusqu’à la fin de l’année 2024 le procès des viols de Mazan. Ces articles relatent la description de violences sexuelles et peuvent choquer.
Le calendrier a ça de farceur qu’il est imprévisible. Béatrice Zavarro a fêté ses 55 ans le jour de l’ouverture du procès des viols de Mazan et a plaidé le jour de l’anniversaire de son client Dominique Pelicot, mercredi 27 novembre. «Malgré moi, je suis devenue l’avocat du diable», a déclaré la pénaliste, en référence aux propos de certains médias. Et d’évoquer la «solitude» de son rôle, elle qui a renvoyé les autres accusés à leurs responsabilités, au point de se voir reprocher par son banc d’être du côté des avocats généraux. Lundi, ces derniers requerraient vingt ans de réclusion, la peine maximale, contre son client. Assis dans son box vitré, sur la même chaise qu’il occupe depuis près de trois mois, le «diable» a la tête baissée et des traits bien humains que Béatrice Zavarro s’est efforcée de redessiner. «Vous le condamnerez» a-t-elle dit, réaliste, à la cour criminelle du Vaucluse, «peut-être en s’éloignant un peu de ce maximum».
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Le retraité – accusé d’avoir violé et fait violer son épouse, sédatée par lui, par des dizaines d’inconnus recrutés en ligne – a vu ses 72 ans de vie décortiqués en une heure et quart. Il y a un «Dominique [qui] est doté d’une certaine perversité, mais avant cela, il y a un homme». Un homme qui se lira
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