Les infrastructures sous-marines, telles que les câbles téléphoniques, Internet, les gazoducs et les connecteurs électriques, sont essentielles à l’économie. En raison du manque d’alternatives terrestres ou spatiales, leur dépendance n’a cessé de croître.
La menace d’une attaque sur ces infrastructures préoccupe les pays nordiques et baltes, proches de la Russie. Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, a proposé la création d’une “mission policière en mer Baltique” au sein de l’OTAN.
Cette proposition fait suite à l’endommagement de deux câbles sous-marins en mer Baltique les 17 et 18 novembre. Les enquêteurs suédois soupçonnent le vraquier chinois Yi-Peng-3 d’en être responsable, ayant délibérément traîné son ancre sur 160 kilomètres.
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les menaces de guerre hybride (attaques cyber, brouillage GPS, sabotages) persistent. En octobre 2023, un cargo hongkongais avait endommagé deux câbles et le pipeline Balticconnector. Le sabotage des gazoducs Nordstream 1 et 2 en 2022 a incité l’OTAN et l’UE à créer une cellule pour “cartographier les vulnérabilités” des infrastructures sous-marines.
Flou juridique
Environ 450 câbles sous-marins acheminent 99 % des données mondiales, dont des transactions financières pour 10 000 milliards de dollars par jour. Le réseau s’étend sur 1,4 million de kilomètres et permet de rediriger les données en cas de problème.
La protection de ces infrastructures est une mission des marines nationales, malgré un certain flou juridique. Une coopération avec les industriels, comme Google, Meta et Amazon, est essentielle. Ces entreprises mettent leurs laboratoires au service de l’initiative “océan numérique” de l’OTAN pour sécuriser les mers et l’espace.
Leave a Comment