Pollution plastique : comment le lobby de la pétrochimie bloque les négociations sur un traité mondial

Pollution plastique : comment le lobby de la pétrochimie bloque les négociations sur un traité mondial

Главная страница » Pollution plastique : comment le lobby de la pétrochimie bloque les négociations sur un traité mondial

« On se croirait dans un salon professionnel de la pétrochimie ! » Présent à Pusan (Corée du Sud) pour participer à la dernière session de négociations en vue d’un traité mondial visant à mettre fin à la pollution plastique, le député Philippe Bolo ne cache pas sa stupéfaction.

Au moins 220 représentants de l’industrie fossile et chimique sont accrédités, selon le Centre international pour le droit international de l’environnement. C’est plus que les représentants de l’Union européenne et de l’ensemble de ses États membres (191).

Seize ont été identifiés au sein de délégations nationales (Chine, Iran, Kazakhstan, Malaisie, Égypte, Finlande…). La puissante American Chemistry Council a dépêché sept lobbyistes en Corée du Sud. Les multinationales américaines sont également présentes en force, avec respectivement cinq et quatre émissaires pour Dow et ExxonMobil.

Ineos, BASF et Arkema ont chacune envoyé deux membres. Dans les couloirs du Centre d’exposition et de congrès de Pusan, on croise aussi des lobbyistes de Nestlé ou de Plastics Europe.

« Mascarade »

« Permettre aux entreprises de la pétrochimie d’exercer leur influence dans ces négociations revient à laisser les renards garder le poulailler, réagit Von Hernandez de Break Free From Plastic. Leur présence menace de transformer un accord environnemental crucial en une mascarade. »

Philippe Bolo fait remarquer que « les intérêts de ces entreprises sont pourtant déjà bien représentés par la poignée de pays qui refusent le principe d’un traité international contre la pollution plastique ».

À trois jours de la fin des négociations, les discussions achoppent toujours sur la question de la production de plastique. Au rythme actuel, celle-ci devrait doubler d’ici à 2050, pour atteindre le milliard de tonnes par an. Une majorité de pays soutient un traité qui fixe des objectifs de réduction.

Le Monde

Post navigation

Leave a Comment

Добавить комментарий

Ваш адрес email не будет опубликован. Обязательные поля помечены *