Réduire la consommation de viande (hors volaille) de 12 % d’ici 2030, atteindre 12 % de bio sur l’ensemble des circuits de consommation, limiter l’exposition des enfants à certaines publicités alimentaires, fixer des seuils maximaux en sucres, sels et gras, exiger une transparence sur les achats et les marges pour les aliments durables dans la grande distribution…
Plusieurs orientations clés du projet de Stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat (Snanc), dévoilé en avril par le média en ligne Contexte, auraient un impact concret sur le quotidien des Français. Or, dans un contexte de crise agricole et d’instabilité gouvernementale, la publication officielle de cette feuille de route se fait attendre.
Elle aurait dû intervenir en juillet 2023. Mais seize mois après l’échéance, elle n’est toujours pas finalisée. La Snanc est la dernière des grandes stratégies de planification écologique en attente de publication.
Des enjeux cruciaux
La Snanc est une nouvelle feuille de route, demandée par la convention citoyenne pour le climat et inscrite dans la loi Climat et résilience de 2021. Pour la première fois, les ministères de l’agriculture, de la transition écologique et de la santé collaborent sur une approche commune des enjeux alimentaires. Des sujets cruciaux tant pour atteindre la neutralité carbone, l’alimentation étant le deuxième poste d’émissions de gaz à effet de serre en France, que pour la santé, puisque les pathologies liées à l’alimentation (diabète, obésité, maladies cardio-vasculaires, cancers…) sont une cause majeure de décès en France.
Tous les arbitrages ne sont cependant pas rendus. L’interdiction de certaines publicités alimentaires pour les enfants, l’une des recommandations les plus marquantes, fait l’objet d’une franche opposition du ministère de la culture, qui craint une perte de recettes pour l’audiovisuel public. Mais l’éventuel manque à gagner n’a jusqu’à présent jamais été évalué.
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