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Littérature
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Dans son neuvième livre, l’écrivain australien retrace l’histoire de sa famille en passant par H. G. Wells, Einstein et Hiroshima.
Lorsque Libération lui demanda «Pourquoi écrivez-vous ?» en 2010, Richard Flanagan, pas réputé pour mâcher ses mots, eut la réponse suivante : «Il n’y a pas de parce que. C’est ce que je suis. Ce à quoi je ne peux pas échapper.» Remballez vos questions : ce descendant d’Irlandais exilés en Australie, petit-fils d’analphabètes, devenu un auteur mondialement connu (Man Booker Prize en 2014), décréta qu’il serait écrivain à l’âge de 4 ans, «absurdement, grotesquement, et pour une raison que j’ai toujours ignorée, vu qu’à l’époque j’étais incapable d’écrire le moindre mot», lit-on maintenant dans son nouveau livre, le neuvième. Pourquoi devient-on écrivain ? «C’est la vie» s’entend-on également répéter tout du long du même texte, et il faudra entendre dans ce refrain du fatalisme, mais aussi de l’ironie ou de l’amertume : c’est la vie, et celle-ci nous laisse le plus souvent entre les mains des interrogations vouées à rester en suspens.
Bifurcations et les allers-retours
Le titre Question 7 est un clin d’œil à une nouvelle de Tchekhov dans laquelle l’écrivain et dramaturge russe, alors débutant, interrogeait les conséquences de nos actes en parodiant les problèmes de calcul posés aux écoliers (soit un train devant «partir de la gare A à 3 heures du matin pour arriver à la gare B à 11 heures du soir», etc.). S
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