Lors de la réception des nouveaux membres du gouvernement marocain au palais royal de Rabat, la présence de Mohamed Saad Berrada au poste de ministre de l’éducation a surpris. Cet homme d’affaires sans expérience politique a bâti sa fortune dans les confiseries et les chocolats.
Berrada est proche du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. Ils se connaissent depuis les années 1980. La présence de Berrada au sein du gouvernement met en lumière les liens entre le conglomérat Akwa, détenu par la famille Akhannouch, et la classe dirigeante marocaine.
Risque de “fins clientélistes”
Cette proximité est encore plus évidente dans le cas d’Amine Tahraoui, nommé ministre de la santé. Ancien haut cadre d’Akwa, il a travaillé pour Salwa Akhannouch, l’épouse du milliardaire. Wafaa Jemali, ancienne d’Akwa, a été nommée à la tête de l’Agence nationale du soutien social, qui gère plus de 2 milliards d’euros d’aides aux plus vulnérables.
“Le risque que cet organisme soit dirigé à des fins clientélistes est grand”, observe le politologue Mohamed Madani. “Etant donné cette échéance électorale, poursuit-il, le chef du gouvernement a sans doute davantage besoin de fidèles que de gens compétents.”
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