Négociations salariales à la SNCF : la direction et deux syndicats trouvent un accord pour 2025

Négociations salariales à la SNCF : la direction et deux syndicats trouvent un accord pour 2025

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La direction de l’entreprise ferroviaire a annoncé ce vendredi 29 novembre que le texte, qui prévoit des hausses de salaires moyennes de 2,2 %, avait été validé du fait de l’approbation de l’Unsa ferroviaire et de la CFDT cheminots.

Un accord sur des hausses de salaires moyennes de 2,2 % à la SNCF en 2025 a été validé après la signature de deux syndicats, a annoncé ce vendredi 29 novembre la direction de l’entreprise ferroviaire. Celle-ci avait proposé une telle augmentation le 20 novembre, mais avait conditionné l’application de certaines mesures à la signature du texte par au moins deux des quatre organisations représentatives. C’est désormais chose faite, car l’UNSA ferroviaire et la CFDT-Cheminots l’ont paraphé. Ce dossier des négociations annuelles obligatoires (NAO) est a priori distinct de celui du démantèlement de Fret SNCF et des modalités de l’ouverture à la concurrence, deux pommes de discorde avec la direction qui ont amené tous les syndicats de l’entreprise à appeler les cheminots à se mettre en grève à partir du 11 décembre.

L’augmentation moyenne prévue par l’accord à la SNCF se situera 0,7 point de pourcentage au-dessus de l’inflation, prévue à 1,5 % selon la Banque de France. «C’est la quatrième année consécutive que les augmentations salariales […] protègent le pouvoir d’achat des cheminots en étant supérieures à l’inflation», a fait valoir la direction de la SNCF. «Cet accord NAO est permis par les bons résultats du groupe SNCF, qui sont positifs depuis six semestres consécutifs. Il n’aura pas d’impact sur les contribuables et les voyageurs», a-t-elle ajouté. Ces augmentations comprennent les avancements liés à l’ancienneté et des augmentations individuelles pour 1,7 %, tandis que l’augmentation générale des salaires sera de 0,5 %. La prime de travail des cheminots va également être revalorisée de 15 euros par mois.

«Pas à la hauteur», selon SUD-Rail

L’accord était soumis à signature jusqu’à vendredi. SUD-Rail, troisième syndicat, l’avait jugé «pas à la hauteur». Le texte n’a pas non plus été paraphé par la CGT-Cheminots, première organisation syndicale de l’entreprise. De son côté, l’UNSA-Ferroviaire (22,1 % des voix aux dernières élections professionnelles) a défendu sa signature en estimant dans un tract que sa position permettait «d’éviter un scénario de gel salarial total» et de «garantir la mise en œuvre de toutes les mesures négociées». A elles deux, l’Unsa-Ferroviaire et la CFDT-Cheminots, plutôt réformistes, ne sont pas majoritaires, ce dernier syndicat ayant recueilli 15,94 % des voix aux dernières élections à la SNCF.

«Nous avons soldé cette période de forte inflation qui s’est manifestée par 17 % d’augmentation des salaires contre une inflation qui s’est placée à 13 %» entre 2022 et 2024, avait rappelé la direction le 20 novembre. Ces fortes augmentations de salaires, après des années de gel, ont permis de relever les plus bas salaires du groupe qui se situent désormais au niveau du Smic plus 10 % minimum, soit 1 580 euros net. La direction de la SNCF a décidé de ne plus tenir ces négociations salariales au mois de novembre. A partir de l’année prochaine, elles auront lieu à la fin du premier trimestre, juste après la publication des résultats annuels de l’entreprise.

Libération

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