En Polynésie française, la presse nationale va disparaître des kiosques en 2025

En Polynésie française, la presse nationale va disparaître des kiosques en 2025

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L’unique distributeur local, Hachette Pacifique, a annoncé l’arrêt le 1er janvier 2025 de l’importation des hebdomadaires et des mensuels, qui continuaient d’être livrés par bateau.

Le 1er janvier 2025, la distribution de la presse nationale et internationale cessera dans les kiosques à journaux de Polynésie française : Hachette Pacifique, l’unique distributeur local, arrête leur importation. Une information annoncée par une simple note aux buralistes. L’entreprise n’a pas souhaité répondre à l’AFP mais en mars 2024, la filiale du géant français de l’édition avait sollicité une aide financière auprès du Haut-commissariat de France en Polynésie, arguant d’un service «largement déficitaire».

La crise de la distribution n’est pas neuve dans l’immense territoire du Pacifique qui s’étend sur une surface comparable à celle de l’Union européenne. Dès 2020, en pleine pandémie de Covid-19, les quotidiens avaient cessé d’être livrés. En octobre 2024, la distribution par avion des hebdomadaires et des mensuels avait également cessé mais ils continuaient d’être livrés par bateau, avec plus d’un mois de retard sur l’Hexagone.

Le gouvernement local, de son côté, ne s’émeut pas de cette raréfaction de l’offre, affirmant simplement que la collectivité «n’a pas à se substituer aux acteurs privés».

Un seul quotidien

Dans les tabacs-presse tahitiens, les quelque 600 titres encore en vente disparaîtront donc dès le 1er janvier. Ne subsisteront que quelques magazines locaux et l’unique quotidien de Polynésie, Tahiti Info. Directeur du géant de la distribution de presse France Messagerie, qui expédie chaque jour 700 000 journaux et magazines en France et en Outre-mer, Eric Matton déclare étudier avec son concurrent les Messageries lyonnaises de presse (MLP) «la possibilité d’organiser une distribution alternative via la Nouvelle-Calédonie».

Mais la distribution en Nouvelle-Calédonie a elle-même été très affectée par les émeutes qui ont éclaté en mai, laissant planer le doute sur ce projet. Demeure encore un mince espoir : l’impression des titres nationaux par un imprimeur local.

Libération

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