Trump 2, ou la revanche : c’est sous ces auspices inquiétants que s’annonce le deuxième séjour à la Maison Blanche du président élu américain.
Samedi 30 novembre, Donald Trump a confirmé sa volonté de mettre un terme anticipé au mandat de dix ans du patron de la police fédérale (Federal Bureau of Investigation, FBI), Christopher Wray, qui court jusqu’en 2027.
A sa place, le républicain veut placer Kash Patel, une figure très appréciée du monde MAGA (« Make America Great Again »), qui promet depuis des années de démanteler le FBI. Extrémiste, conspirationniste, dépourvu des compétences requises à ce niveau de responsabilité : dans le cortège des nominations controversées faites par Donald Trump, celle de Kash Patel déclenchera probablement le plus de contestation au Sénat. Il reste à voir si une poignée de sénateurs républicains aura assez de conscience et de courage pour bloquer ce choix, potentiellement dévastateur pour la sécurité nationale et l’Etat de droit.
Donald Trump, qui a promis de s’en prendre pendant la campagne à ses « ennemis de l’intérieur », a été déjà contraint de renoncer à la candidature de Matt Gaetz pour le poste de ministre de la justice. L’élu de Floride, détesté par ses collègues républicains et plombé par des scandales de nature sexuelle, sera-t-il une exception ?
Une figure du monde « MAGA »
Dans un communiqué, ce dernier a assuré que Kash Patel allait rendre au FBI « fidélité, bravoure et intégrité ». Si on en croit le parcours et les propres paroles du promu, il faut davantage s’attendre à une forme de maccarthysme – du nom du sénateur Joseph McCarthy, qui mena une chasse aux sorcières contre les communistes au début des années 1950 – mais cette fois dopée aux réseaux sociaux. Kash Patel a promis de fermer « dès le premier jour » le bâtiment central du FBI à Washington et de le transformer en « musée de l’Etat profond ».
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