En Syrie, Alep, deuxième ville du pays, échappe au contrôle du régime, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme

En Syrie, Alep, deuxième ville du pays, échappe au contrôle du régime, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme

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Alep, la deuxième ville de Syrie, n’est plus sous le contrôle du régime de Bachar Al-Assad, a annoncé, dimanche 1er décembre, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), quatre jours après le début d’une offensive éclair menée par une coalition de groupes hostiles au régime, emmenée par les islamistes radicaux de Hayat Tahrir Al-Cham (Organisation de libération du Levant, HTC).

Ces groupes rebelles « contrôlent la ville d’Alep, à l’exception des quartiers contrôlés par les forces kurdes », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Rami Abdel Rahman, le directeur cette ONG située au Royaume-Uni, qui dispose d’un vaste réseau de sources sur place. « Pour la première fois depuis le début du conflit en 2011, Alep est hors de contrôle des forces du régime syrien ».

Des combattants rebelles posent au sommet d’un char de l’armée syrienne capturé dans la ville de Maarat Al-Numan, au sud-ouest d’Alep, en Syrie, samedi 30 novembre 2024.

Les combattants rebelles avaient lancé mercredi une offensive contre les forces du régime de Bachar Al-Assad, soutenues par la Russie et l’Iran, dans le nord-ouest de la Syrie, s’emparant de dizaines de localités avant de parvenir jusqu’à Alep, le poumon économique du pays. Plus de 330 personnes au total ont été tuées, selon l’OSDH.

Ces combats sont les premiers de cette ampleur depuis 2020 en Syrie, où la guerre civile déclenchée en 2011, impliquant des belligérants soutenus par différentes puissances régionales et internationales, et des groupes rebelles, a laissé un pays morcelé en différentes zones d’influence.

Des dizaines de localités aux mains des rebelles

Avec l’appui militaire crucial de la Russie et de l’Iran, le régime de Bachar Al-Assad avait lancé, en 2015, une contre-offensive qui lui avait permis de reprendre progressivement le contrôle d’une grande partie du pays, et, en 2016, la totalité de la cité d’Alep. Un cessez-le-feu parrainé par Moscou et Ankara avait permis en 2020 d’instaurer un calme précaire dans le nord-ouest du pays. L’offensive lancée mercredi a fait voler en éclat cette trêve.

Le HTS et des factions rebelles syriennes, certaines soutenues par la Turquie, ont lancé l’offensive mercredi depuis la région d’Idleb, voisine de celle d’Alep, leur dernier bastion échappant au régime. Ils sont entrés vendredi à Alep, atteignant sa citadelle historique et s’emparant de bâtiments gouvernementaux, de prisons et de l’aéroport international. L’OSDH a fait état samedi matin de raids aériens russes sur Alep, les premiers depuis 2016.

Selon l’OSDH, les rebelles ont également progressé samedi dans les provinces d’Idleb et de Hama, prenant le contrôle de « dizaines de localités stratégiques sans aucune résistance ». L’armée syrienne a renforcé son déploiement autour de la ville de Hama, dans le centre du pays, a annoncé dimanche l’OSDH.Le Monde

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