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Expo
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L’artiste japonaise expose deux séries photographiques dans la galerie parisienne, interrogeant la notion du corps à travers autoportraits tentaculaires et sculptures textiles troublantes.
L’art affranchit-il les corps des carcans qui les enferment ? L’œuvre singulière de Mari Katayama va dans ce sens, à la fois subtile et intrigante. Pour sa première exposition à la galerie Suzanne Tarasieve, l’artiste japonaise présente deux séries de photographies. La plus récente, intitulée Cariatides (2024), est une série d’autoportraits en noir et blanc dans laquelle l’artiste pose avec un drôle d’objet de sa confection, une sorte d’édredon rehaussé de perles et d’ornements, patchwork de tissu avec des bras, des mains et des pinces cousues. Référence aux statues à longues tuniques qui soutiennent des édifices grecs, la cariatide, c’est la photographe qui pose avec sa création textile dans une main et le déclencheur de l’appareil photo dans l’autre. Sur les photos, l’artiste, debout, se cache derrière ce tissu en forme de seconde peau, le porte à bout de bras, disparaît comme un fantôme.
Sur cette même série, elle s’écroule aussi à terre comme une crêpe. Sous le tissu qui forme un amas au sol, dépassent alors ses membres : des prothèses de jambes en métal, sa main gauche avec deux grands doigts. Sur une autre photo, cachée sous sa sculpture textile, Mari Katayama fait même coucou à l’objectif, sa main aux allures de pince formant le V de la victoire. A l’entrée de la galerie, une sculpture souple s
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