Le rappeur iranien Toomaj Salehi, emprisonné pour sa participation au mouvement de protestation de 2022 en Iran, a été libéré après avoir purgé sa peine.
Le chanteur de 34 ans avait été arrêté en octobre 2022 pour avoir soutenu publiquement les manifestations déclenchées par la mort en détention de Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne arrêtée par la police des mœurs.
“Toomaj Salehi, condamné à un an de prison pour propagande contre le système politique, a été libéré de prison dimanche après avoir purgé sa peine”, a annoncé l’organe du pouvoir judiciaire, Mizan, dimanche soir.
Le rappeur avait soutenu le mouvement de contestation à travers ses chansons et sur les réseaux sociaux. Sa défense avait déclaré que M. Salehi avait été accusé d’“incitation à la sédition, rassemblement, conspiration, propagande contre le système et appel aux émeutes”.
D’autres chanteurs visés par la justice
En janvier, un autre chanteur, Mehdi Yarrahi, a été condamné à deux ans et huit mois de prison pour avoir critiqué l’obligation pour les femmes de porter le voile. Le tribunal a ensuite transformé cette peine en assignation à résidence, en raison de problèmes de santé du chanteur.
Le chanteur populaire Shervin Hajipour, dont le morceau Baraye était devenu l’hymne de la contestation, avait quant à lui été condamné en mars pour “activités de propagande contre la République islamique” et “incitation à l’émeute”.
Plusieurs centaines de personnes, dont des membres des forces de l’ordre, ont été tuées et des milliers arrêtées au cours des grandes manifestations d’octobre et novembre 2022, en Iran. Dix hommes ont été pendus après avoir été condamnés en lien avec le mouvement de contestation après la mort de Mahsa Amini.
Toomaj Salehi avait été condamné en avril dernier à la peine capitale pour “corruption sur Terre”, mais la cour suprême avait annulé en juin cette condamnation.
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