En Nouvelle-Calédonie, le couvre-feu enfin levé, six mois après les émeutes

En Nouvelle-Calédonie, le couvre-feu enfin levé, six mois après les émeutes

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Le Haut-commissariat de la République a annoncé ce lundi 2 décembre la levée de la plupart des restrictions qui étaient en vigueur sur l’archipel depuis la mi-mai.

Il était en vigueur depuis le 14 mai. Soit six mois et demi pendant lesquels il était interdit de circuler la nuit. Ce lundi 2 décembre, le Haut-commissariat de la République à Nouméa a annoncé la fin du couvre-feu «sur l’ensemble du territoire de la Nouvelle-Calédonie» à effet immédiat.

«Aujourd’hui, en dépit des exactions qui demeurent dans certains quartiers ou secteurs sensibles du territoire, l’ordre public a pu être rétabli et un retour à la vie normale est amorcé», se justifie le Haut-commissariat dans un communiqué. Décrété de 18 heures à 6 heures du matin dans un premier temps à partir du 14 mai, à la suite des premiers jours des émeutes, le couvre-feu avait été progressivement allégé mais était encore en vigueur de minuit à 5 heures du matin.

L’interdiction du port ou du transport d’armes à feu «sans motif légitime» est également levée, même si des restrictions continuent de s’appliquer sur la vente de munitions. Elle est limitée à cinquante par mois pour les titulaires d’un permis de chasse, très nombreux sur l’archipel d’environ 270 000 habitants.

Quant à la vente d’alcool à emporter, elle est autorisée mais des limites de quantités continuent de s’appliquer jusqu’au 20 décembre : sont autorisés quatre litres pour la bière ou le cidre, deux litres pour le vin et un litre maximum pour les alcools forts. La consommation d’alcool sur la voie publique reste en revanche interdite. Tout comme «les rassemblements, défilés et cortèges […] dans les communes du Grand Nouméa».

Déclenchées par le vote à l’Assemblée nationale par le vote d’une réforme électorale critiquée par les indépendantistes, les émeutes ont causé la mort de treize personnes, dont deux gendarmes. Des centaines de personnes ont été blessées, des milliers arrêtées et les dégâts matériels sont estimés à au moins 2,2 milliards d’euros par les autorités locales. La loi ayant provoqué les émeutes a été abandonnée par le Premier ministre Michel Barnier à son arrivée à Matignon, en septembre.

Libération

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