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TRIBUNE
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Menacée de sanctions américaines pour avoir validé un mandat d’arrêt contre Benyamin Nétanyahou, la CPI pourrait être empêchée de fonctionner, alerte l’eurodéputée socialiste Chloé Ridel. Du peuple malien aux Rohingyas en passant par l’Ukraine, l’institution défend pourtant sans relâche le respect du droit international.
Début novembre, juste avant l’élection présidentielle américaine, je me suis rendue en mission parlementaire à la Cour pénale internationale (CPI). Ce que j’y ai constaté était grave : la Cour était menacée de sanctions américaines parce que son procureur, Karim Khan, avait requis en avril 2024 des mandats d’arrêts contre les chefs du Hamas, mais aussi contre le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Aux Etats-Unis, les républicains n’ont pas supporté que le procureur Khan requière un mandat d’arrêt contre Nétanyahou «pour des crimes inexistants», disaient-ils. Ils ont déposé une proposition de loi pour que des sanctions américaines soient prises.
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Tous les hauts responsables de la Cour que nous avons rencontrés nous l’ont dit : ces sanctions pourraient signer la mort de la Cour en l’empêchant de fonctionner. Plus de comptes bancaires, d’assurance, de système informatique. Son procureur et des juges seraient ajoutés sur la liste noire américaine comme «terroristes». Les procès en cours à La Haye s’arrêteraient. Les témoins et les victimes ne seraient plus protégés.
Depuis, et malgré les pressions contre son indépendance, la Cour a validé les mandats d’arrêt requis par Karim Khan contre le dernier
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