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Le billet de Jean-Christophe Féraud
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Le clan nordiste va ponctionner 1 milliard d’euros de dividendes dans les caisses de Decathlon, moins d’un mois après l’annonce de 2 400 licenciements chez Auchan. Tout un symbole de ce qui ne va pas dans le capitalisme d’hier et d’aujourd’hui.
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C’est un peu une hyperbole de ce que le capitalisme contemporain fait de pire en matière d’injustice sociale assumée : d’un côté, l’avenir de 2 400 salariés et de leurs familles, sous la menace d’un plan de licenciements pour «motif économique» ; de l’autre un gros milliard d’euros de dividendes ponctionné dans les caisses de Decathlon. Point commun entre les deux infos ? La famille Mulliez, propriétaire des deux enseignes avec une galaxie de marques comprenant Kiabi, Flunch, Boulanger ou Norauto. On sait déjà de quel côté penche la balance : la vie d’une caissière d’Auchan payée au smic ne pèse pas grand-chose face aux profits d’une dynastie d’actionnaires qui n’aurait pas dans l’idée de renoncer à une petite part de ses profits pour tenter de sauver des emplois.
Auchan est la propriété de l’Association familiale Mulliez (AFM) qui compte 700 membres, à commencer par le patriarche Gérard, 93 ans, créateur de l’enseigne en 1961 et deuxième actionnaire avec 13,5 % du capital. De son côté, Decathlon appartient à 40 % à son cousin Michel Leclercq, 85 ans, fondateur là aussi du concept et premier actionnaire devant l’AFM. Le groupe d’hypermarchés et la chaîne spécialisée en articles de sport sont deux entreprises bien distinctes, mais elles ont le même actionnaire tout-puissant en c
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