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Critique
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La pièce de Théo Mercier fait émerger des images fabuleuses au milieu d’un monde d’ordures.
Il y a d’abord l’odeur, putride, puis les mouches et moucherons qui vous collent au visage, se prennent dans les cheveux. Bienvenue dans Skinless, nouvelle installation chorégraphique signée Théo Mercier qui hystérise encore son sens de la scénographie. On l’avait quitté dans Outremonde, The Sleeping Chapter, superbe paysage de ruines de sable sculpté par les plasticiens Enguerrand David et Marielle Heessels, on le retrouve ambiance chantier /décharge /dépôt, soit un labyrinthe d’immenses parois de canettes compressées à la Arman. Ça brille métallique dans le bruit clinquant des déchets qu’on piétine pour arriver devant Bruno Senune, torse nu, la peau bronze cambouis, paré de colifichets de récupération, écrous, chaînettes – on pense aux créations bijoux de Mapplethorpe. Tel un gogo dancer échappé d’une photo de Pierre et Gilles, l’idole gesticule sur son podium de détritus à la recherche d’une fleur de métal. L’image est d’un kitsch qu’on espère revendiqué, au moins dans la tradition de ce que Rimbaud déclarait aimer dans Une saison en enfer : «Les peintures idiotes, dessus de portes, décors, toiles de saltimbanques, en
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