Fonctionnaires en grève : «A force de tirer sur l’ambulance, il ne faudra pas s’étonner qu’elle ne roule plus»

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Fonction publiquedossier

«Libération» a recueilli la parole d’agents de la fonction publique qui participeront à la grève de ce jeudi 5 décembre. Ils témoignent de leur manque de reconnaissance et de leur colère envers le gouvernement.

Que le gouvernement tombe ou pas, ils ont prévu de se mobiliser ce jeudi 5 décembre. Parce qu’il n’y a pas que les trois jours de carence, élément déclencheur de l’appel à la grève lancé par sept organisations syndicales : il y a aussi la rémunération qui stagne, le manque de moyens, la reconnaissance qui ne vient pas. Et le sentiment d’être perpétuellement pris pour cible. Trois agents de la fonction publique en parlent à Libération.

«Au bout du bout, ce sont les patients qui vont trinquer»

William, 34 ans, infirmier en réanimation dans un hôpital parisien

«Avec les trois jours de carence, le signal envoyé aux fonctionnaires hospitaliers, c’est “on préfère que vous contaminiez vos collègues et vos patients plutôt que vous restiez chez vous pour vous soigner”. Je suis infirmier en réanimation, en contact permanent avec des patients dépourvus de défense immunitaire. Vous imaginez le risque que je leur fais courir si je viens bosser avec la grippe ?

«Le gouvernement prétend que cela va dissuader les fonctionnaires de se mettre en arrêt maladie. Mais à l’hôpital, ce sera sans doute tout le contraire. Le ministère ne le sait peut-être pas, mais à l’AP-HP, on a une prime semestrielle pour inciter à la présence au travail. Chaque fois qu’on pose un jour d’arrêt, c’est 1 /70e de notre prime qui disparaît. Ça peut aller très vite. Du coup, quand on est malade, on préfère s’arranger avec les cadres pour poser un ou deux jours de RTT : cela évite de perdre la prime en plus d’une journée de salaire puisqu’on a déjà un jour de carence.

«Avec trois jours de carence, il sera plus difficile de bricole

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