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Interview
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Alors que chaque parti essaie de faire porter à l’autre le chapeau du chaos, le politologue rappelle que la culture du compromis, qui cogne avec leurs intérêts boutiquiers mais aussi avec une opinion très polarisée, pourrait progresser à la faveur de cette crise.
Un «réflexe de responsabilité» aurait-il pu sauver Michel Barnier d’une inéluctable démission ? C’est ce que le Premier ministre a formulé mardi 3 décembre au soir sur France 2 et TF1, à la veille du vote de la motion de censure déposée par la gauche à l’Assemblée nationale. Quelle responsabilité les partis politiques, qui se renvoient chacun la patate chaude, portent-ils dans cette crise ? Pour le politologue Rémi Lefebvre, leur refus du compromis risque d’accroître leur discrédit, mais l’inverse aurait sans doute eu le même effet.
Michel Barnier était présenté comme l’homme du compromis et du dialogue. Qu’est-ce qui a fait défaut ?
Michel Barnier avait certes des dispositions à la négociation et au consensus, qui étaient ajustées à ce qu’on attendait de lui. C’est un élu local, avec un côté vieux sage, fort de son expérience du Brexit, il avait les compétences requises pour l’exercice redoutable qu’est la constitution d’une majorité. Mais il n’y a pas eu accord préalable du côté du socle commun, il disposait
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