Afrique du Sud : six corps extraits de la mine abandonnée de Stilfontein

Afrique du Sud : six corps extraits de la mine abandonnée de Stilfontein

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Encerclés par les autorités, des ouvriers clandestins se terrent au fond d’une mine d’or pour éviter d’être arrêtés. En tout, sept corps ont été retrouvés depuis début novembre, a annoncé un officiel mercredi 4 décembre.

La tragédie semblait inévitable. Alors que des centaines de mineurs clandestins sont encore sous terre dans la mine d’or abandonnée de Stilfontein, en Afrique du Sud, six corps en ont été extraits en deux jours, a annoncé mercredi 4 décembre un leader de la communauté locale, confirmant des informations des médias sud-africains. «Six corps ont été retrouvés en deux jours, quatre aujourd’hui [mercredi, ndlr] et deux hier», a détaillé Johannes Qankase, un des porte-parole du township voisin de Khuma, où vivent la plupart de ces mineurs clandestins. Selon les médias locaux, une note des travailleurs demandant à être secourus était attachée à l’un des corps.

Le puits aurifère à l’abandon, à 150 kilomètres au sud-ouest de Johannesburg, est cerné depuis quatre semaines par les forces de l’ordre sud-africaines déterminées à déloger les «zama zamas» («ceux qui essaient» en zoulou) travaillant dans les galeries désertées. «Au total, à ce jour, sept corps ont été retrouvés depuis le début du mois de novembre», a précisé le porte-parole régional de la police, Sabata Mokgwabone.

Plusieurs centaines à 4 000 mineurs

Un nombre très incertain de mineurs demeure sous terre à Stilfontein. Un membre de la communauté locale a évoqué le chiffre de 4 000 au début de l’opération, mais la police a affirmé par la suite qu’ils étaient probablement plusieurs centaines. «Nous allons les enfumer et ils sortiront», avait lancé la ministre auprès de la présidence, Khumbudzo Ntshavheni.

Les autorités, qui les appellent à refaire surface, ont circonscrit l’approvisionnement des mineurs au minimum pour les inciter à ressortir. Des milliers d’entre eux, souvent originaires des pays voisins notamment le Mozambique et le Lesotho, travaillent et vivent dans des conditions difficiles en Afrique du Sud, riche en minerais. Ces «zama zamas» ont une réputation sulfureuse, une partie de la population les associant à une hausse de la criminalité. Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a estimé que ces derniers étaient une «menace» pour l’économie et la sécurité.

Libération

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