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Billet
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Encore une fois, vos statistiques d’écoute annuelles sont parasitées par les goûts de vos enfants. Mais il est où le problème ?
C’était cet été. C’était cette rentrée. C’était cet automne. A chaque apéro en famille, accompagné ou non d’amis et de leurs marmots, le moment dancefloor impromptu, Thunderstruck d’AC/DC pour papa, Bonnie de Prefab Sprout pour maman, et pour l’enfant unique, le petit roi sur qui ont coulé depuis sa naissance, il y a six ans, des hectolitres de Bach, Plastikman et My Bloody Valentine, la seule chanson qui a semble-t-il pénétré dans son cœur à la faveur des après-midi passés au centre aéré : Suavemente de Soolking (2022). Et plutôt deux fois qu’une, parfois même cinq ou six fois d’affilée, exclusivement dans cette reprise (la version originale de la chanson par le Portoricain Elvis Crespo, poussée par l’amie prof de musique à Madrid, a fait un flop). Sur l’ensemble de l’année qui s’achève, Soolking compatibilise ainsi, et de loin, le plus grand nombre d’écoutes sur l’application de streaming au nom de papa – l’enfant n’a pas encore le droit de toucher à la platine vinyle du salon.
Fatalement, ça se retrouve dans les statistiques personnelles du compte, et des «bilans» communiqués désormais en fin d’année par Spotify, Apple Music et cie dans le cadre de leur double entreprise de fidélisation et de promotion (Spotify Wrapped, Apple Music Replay…), statistiques qu’aucuns considèreraient sordidement défigurées. Ce détraquement insidieux par l’entremise de nos têtes blondes et de leurs petits doigts imbibés de beurre de tartine est même devenu un sujet sur les
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