Contraintes physiques ou horaires, manque d’autonomie : la pénibilité du travail n’est que rarement compensée financièrement

**Les métiers pénibles sont-ils mieux payés ?**

Malgré les difficultés de recrutement dans les métiers physiquement exigeants, la Dares révèle dans une étude que la plupart des conditions de travail pénibles ne sont pas compensées monétairement.

• En 2019, seuls deux indicateurs sur quarante-cinq étudiés sont compensés : les horaires variables et les cadences soutenues.
• Pour dix-huit indicateurs, les contraintes physiques sont associées à des salaires plus faibles (malus) : postures pénibles, charges lourdes, station debout prolongée, gestes répétitifs, saleté…
• L’écart salarial entre les salariés les plus et les moins exposés aux contraintes physiques a augmenté de 200 € par mois entre 1991 et 2019.

Des disparités existent selon les secteurs (l’industrie compense mieux les contraintes horaires, le tertiaire marchand les pénalise davantage) et les catégories professionnelles, mais les femmes et les hommes subissent des pénalités salariales similaires pour les contraintes physiques.

Le Monde