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Reportage
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A Constanta, port stratégique de la mer Noire, l’extrême droite roumaine a su capitaliser sur l’inflation, la guerre en Ukraine et les opinions antisystème d’une partie de l’électorat, désireuse de renverser la table.
Dans le port de Constanta, les grues multicolores surplombent une eau grise, agitée par le vent hivernal. Cette ville de l’est de la Roumanie constitue l’ouverture du pays sur la mer Noire. Depuis le début du conflit en Ukraine, elle représente aussi un point de passage avec ce pays voisin. D’abord pour ses habitants fuyant la guerre, mais également pour les céréales ukrainiennes, qui transitent désormais via ce port industriel avant d’être exportées.
Aujourd’hui, la population locale semble pourtant céder au repli identitaire. Lors des législatives du 1er décembre, Constanta a figuré parmi les trois régions du pays où l’Alliance pour l’unité des Roumains (AUR), formation d’extrême droite dirigée par George Simion, est arrivée en tête. Au niveau national, AUR a raflé 18 % des voix. Deux autres partis extrémistes ont cumulé 13 % des suffrages.
Journaliste indépendant à Constanta, Cristian Hagi a constaté avec tristesse les résultats dans sa région natale. Puis, il a essayé de comprendre. «Lorsqu’un avion s’écrase, image-t-il, il y a touj
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