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Reportage
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Une grande partie des personnels de ce lycée de l’Isère a exercé son droit de retrait pendant plusieurs jours, dénonçant violence et manque de personnel. Une rencontre est prévue avec le rectorat ce vendredi.
Les nuages qui butent sur les montagnes du Vercors, ce jeudi 17 octobre, offrent un spectacle apaisant. Mais au pied, au lycée polyvalent Roger-Deschaux de Sassenage (Isère), le climat est tout autre. Dans ce bâtiment gris jamais rénové, parsemé de grands panneaux bleu cyan des années 70, la tension est à son paroxysme. Mardi 8 octobre, l’ensemble des personnels du lycée ont exercé leur droit de retrait et ont quitté l’établissement. Une majorité d’entre eux ne sont revenus que la semaine suivante.
Depuis la rentrée scolaire, la situation n’est plus tenable pour les agents. «Le métier est empêché», observe Yann Queinnec, professeur d’EPS depuis vingt-huit ans dans l’établissement et syndiqué au Snep-FSU. Une de ses collègues, qui enseigne depuis une dizaine d’années à Deschaux et souhaite rester anonyme, l’admet : elle va au lycée «la boule au ventre» en se «demandant ce qui va arriver. Les jours où j’enseigne sont l’exception, on ne fait que surveiller, ça peut partir de partout. Je n’écris plus au tableau car, si je me retourne, il y a des jets de projectiles dans la classe». Elle revient d’une heure de correction de copies dans sa salle, durant laquelle elle a été interrompue plusieurs fois par de grands coups de pied donnés à la porte par des élèves. Un geste que tous les enseignants rencontrés subissent chaque jour. «C’est anxiogène et, selon moi, c’est de l’intimidation, une manière de dire : on est chez nous, on fait ce
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