Le PS Olivier Faure prêt à des concessions avec la macronie et la droite pour un gouvernement en «contrat à durée déterminée»

Le PS Olivier Faure prêt à des concessions avec la macronie et la droite pour un gouvernement en «contrat à durée déterminée»

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Recentrage

Invité de France Info ce vendredi 6 décembre, le patron des socialistes, désireux de «ne pas mettre le pays à l’arrêt pendant des mois», s’est résolu à tendre la main aux composantes de l’ancien gouvernement pour en former un nouveau.

Opération recentrage en vue pour le PS ? Agoni de reproches du bloc central pour avoir voté la censure du gouvernement Barnier, le Parti socialiste ouvre pour la première fois la porte à une participation à un gouvernement qui ne serait pas issu des composantes du Nouveau Front populaire. C’est ce que son premier secrétaire Olivier Faure a indiqué, ce vendredi 6 décembre, sur franceinfo, se disant prêt à discuter avec les macronistes et la droite sur la base «de concessions réciproques» en vue de la formation d’un nouveau gouvernement qui aurait un «contrat à durée déterminée».

Le député de Seine-et-Marne, bâtisseur des deux unions de la gauche aux dernières législatives, a ouvert la porte à faire «des compromis sur tous les sujets», y compris les retraites, et souhaite qu’Emmanuel Macron désigne «un préfigurateur» qui organiserait cette négociation entre forces politiques avant de nommer un Premier ministre. «Je suis prêt à venir discuter de tous les sujets et voir ce qu’il est possible de faire sur une durée limitée», a affirmé le dirigeant, qui a reconnu avoir déjà pris langue avec «des membres du bloc central».

«Des concessions réciproques», y compris sur les retraites

«Il faut bien qu’on trouve une solution parce qu’on ne peut pas mettre le pays à l’arrêt pendant des mois», a-t-il plaidé, face à ce qui ressemble à un changement de pied par rapport à la situation préfigurant la nomination de Michel Barnier en septembre. De fait, il n’est plus question d’union des gauches dans cette démarche, Olivier Faure admettant que cette négociation ne concernerait pas l’ensemble des forces du Nouveau Front populaire puisque «les insoumis se sont autoexclus de cette discussion».

La négociation s’ouvrirait également à LR, dans l’esprit du socialiste, qui prévient : «Laurent Wauquiez peut venir autour de la table mais ce que je veux, c’est des concessions réciproques.» S’agissant des compromis qu’il est prêt à faire, Olivier Faure a évoqué «un gel» de la réforme des retraites, et non plus une abrogation immédiate, pour organiser d’abord «une conférence de financement» permettant une future abrogation.

«Sur tous les sujets, nous sommes obligés à compromis parce que nous n’avons pas la majorité absolue», a-t-il plaidé. Et d’illustrer : «Quand je veux 100 et que j’obtiens 50, ça s’appelle faire un pas. J’aimerais par exemple qu’on rétablisse un ISF qui rapporte plutôt quinze milliards que trois, mais on verra», a-t-il dit. «Je suis prêt à entrer en discussion. Ça ne veut pas dire que je suis prêt à dire que je suis devenu macroniste», a-t-il insisté.

Une précaution qui n’a pas été vraiment entendue côté LFI, avec qui le responsable socialiste est de toute façon en désaccord sur la stratégie à tenir, les insoumis se concentrant sur les appels à la démission d’Emmanuel Macron. Invitée de BFM TV, leur cheffe de file au Parlement européen, Manon Aubry, a jugé que le rapprochement était «une trahison du Nouveau Front populaire». Le député LFI Paul Vannier a, lui, accusé Faure d’avoir «tué le NFP pour discuter avec Attal et Retailleau».

Libération

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