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Enfin une nouvelle avancée dans le dossier. Une mission parlementaire consacrée à la ménopause va être lancée, a annoncé le ministère de la Santé ce vendredi 18 octobre, en cette date de journée mondiale sur ce phénomène physiologique, qui concerne 14 millions de femmes en France. Les premières retombées concrètes sont attendues fin 2025.
La mission a été confiée à la députée macroniste Stéphanie Rist, membre de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée par le Premier ministre Michel Barnier. L’initiative devra répondre à «trois enjeux principaux», a détaillé le ministère de la Santé. Le premier axe consiste à «mettre en lumière les symptômes et conséquences de la ménopause sur la vie quotidienne et la santé physique et mentale des femmes», alors que «87 % des femmes ménopausées présentent au moins un symptôme de la ménopause en plus de l’arrêt des règles».
Témoignages
Parmi ces symptômes on peut nommer de soudaines bouffées de chaleur, que vivent sept femmes ménopausées sur dix. Un inconfort qui s’accompagne de frissons, de tremblements et d’une impression de malaise et de vertiges. Ce phénomène physiologique se manifeste aussi par des maux de tête, une fatigue, des insomnies de l’anxiété ou encore des douleurs articulaires.
Les travaux parlementaires consisteront également à «renforcer l’approche préventive», mais aussi à «éclairer le gouvernement sur la prise en charge sanitaire actuelle de la ménopause». Une mission «menée en impliquant l’ensemble des parties prenantes, notamment le Collège national des gynécologues et obstétriciens français», et dont les propositions qui en résulteront sont prévues au printemps 2025.
Selon un rapport sénatorial, chaque année en France, 500 000 femmes sont concernées par le début de la ménopause, qui correspond à la fin de la période de reproduction de la femme et se déclenche généralement vers la cinquantaine. Ce bouleversement hormonal, notamment la chute de production de progestérone et d’œstrogène, s’exprime par des symptômes que les traitements hormonaux tentent de diminuer.
Le lancement de cette mission était très attendu, notamment depuis son annonce en mai 2024, par le chef de l’Etat. Emmanuel Macron s’était dit favorable à mener une mission sur ce «tabou» de société, afin de dresser «l’état des lieux de la prise en charge […] (traitements, accompagnement, ostéoporose, suivis cardio et psychologique) et des difficultés rencontrées par les femmes en termes d’information et de suivi».
En France, selon le ministère de la Santé, la ménopause représente un tabou pour 46 % des couples mais aussi pour certains professionnels de santé. En effet, 48 % des femmes de moins de 50 ans estiment qu’il est difficile de parler de ce sujet et 39 % des femmes pré-ménopausées font part de leur inquiétude à l’approche de ce bouleversement.
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