## En Corée du Sud, le président Yoon Suk Yeol destitué pour sa tentative de loi martiale
Samedi 7 décembre, les députés sud-coréens ont voté la destitution du président Yoon Suk Yeol pour sa tentative infructueuse d’imposer la loi martiale. Ce vote a eu lieu alors qu’environ 150 000 opposants à Yoon étaient rassemblés devant le Parlement.
### La motion de destitution votée
Le vote et le résultat de la motion de destitution devaient avoir lieu dans les 72 heures suivant son dépôt, soit jusqu’à 1 heure du matin dimanche (17 heures en France), sous peine d’annulation.
### Le boycott de l’opposition
Presque tous les députés du Parti du pouvoir au peuple (PPP) du président sud-coréen ont quitté l’hémicycle dans le but de bloquer, faute de quorum, la motion de destitution déposée par l’opposition contre le chef de l’Etat. Au moins 200 voix sur 300 sont nécessaires à l’Assemblée nationale sud-coréenne pour destituer le président. Le PPP de Yoon dispose de 108 sièges et les partis d’opposition de 192.
### Les excuses de Yoon Suk Yeol
Dans une allocution télévisée à la nation samedi matin, Yoon, 63 ans, a annoncé qu’il confierait à sa formation le soin de prendre “des mesures visant à stabiliser la situation politique, y compris concernant mon mandat”. “Je ne fuirai pas mes responsabilités légales et politiques concernant la déclaration de la loi martiale”, a-t-il ajouté.
### L’indignation de l’opposition
Lee Jae-myung, chef du Parti démocrate, principale force d’opposition, a estimé que “la population ne lui pardonnera pas” et que “les seules solutions sont une démission immédiate (…) ou un départ anticipé par destitution”.
### Les manifestations contre Yoon
Des dizaines de milliers de manifestants étaient massés samedi après-midi devant le Parlement pour attendre l’issue du vote. Ils étaient près de 150 000 au moment où le Parlement votait la motion de destitution, selon les autorités, et un million, selon les organisateurs.
### L’enquête pour “rébellion”
Outre la procédure de destitution, Yoon Suk Yeol est visé par une enquête de police pour “rébellion”, un crime théoriquement passible de la peine de mort (qui n’a plus été appliquée dans le pays depuis 1997).
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