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Faits divers
Un chauffeur espagnol, testé positif après l’accident de son car à plus de 1 600 mètres d’altitude, a été mis en examen et écroué côté français. 41 passagers sont hospitalisés entre la France et l’Espagne.
Le chauffeur de l’autocar accidenté le dimanche 1er décembre dans les Pyrénées françaises a été testé positif à des traces de cocaïne, mis en examen et écroué, a indiqué ce samedi 7 décembre le parquet de Marseille. Sur les 48 passagers qu’il transportait, deux sont morts et plusieurs ont été blessés. Libé fait le point.
L’accident
L’accident est survenu dimanche 1er décembre, vers 17 heures, sur la RN 320, une route de montagne à plus de 1 600 mètres d’altitude, à hauteur de la commune Porté-Puymorens dans les Pyrénées-Orientales. Le véhicule, dont tout un côté a été arraché par le frottement contre la paroi rocheuse, semble avoir quitté sa voie de circulation pour aller heurter la falaise. Des témoignages mentionnés par les autorités locales évoquaient des «zigzags» du car sur la chaussée avant le choc.
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En plus du chauffeur espagnol, l’autocar transportait 48 passagers, principalement des Espagnols et des Colombiens résidant en Espagne et qui effectuaient une excursion d’une journée entre Barcelone et le Pas de la Case, bourg d’Andorre réputé pour ses magasins de produits détaxés. Il se trouvait sur le chemin du retour au moment de l’accident.
Deux personnes sont mortes et de nombreuses autres blessées. «Sur l’ensemble des victimes, 32 ont été recensées comme ayant été hospitalisées en Espagne et neuf en France. Parmi les personnes hospitalisées en France, six le sont encore à ce jour», a précisé le parquet de Marseille. L’ambassade de Colombie en France avait identifié en début de semaine les deux victimes décédées comme des ressortissantes de ce pays, installées en Espagne.
L’enquête
L’enquête, confiée à la gendarmerie, a permis d’établir «que le bus, habituellement utilisé par le chauffeur, avait été maintenu en circulation en dépit de l’absence de contrôle technique obligatoire et que son chronotachygraphe, appareil destiné à enregistrer la vitesse et les temps de conduite, était désactivé», selon le communiqué du parquet, dont le pôle accidents collectifs, à compétence interrégionale, est chargé d’enquêter. Les premières hypothèses s’orientent par ailleurs vers celle «d’une défaillance mécanique du véhicule, en particulier du système de freinage de ce bus qui, avant de quitter le Pas de la Case pour prendre le chemin du retour vers Barcelone, soit peu avant l’accident, avait déjà connu un incident mécanique», a précisé le parquet samedi.
Le mis en examen
Le chauffeur, âgé de 50 ans, a été présenté à un juge d’instruction et mis en examen pour «homicides involontaires et blessures involontaires […] par conducteur, aggravés par la violation délibérée d’une obligation particulière de prudence ou de sécurité et par l’usage de stupéfiants», ainsi que pour «mise en danger de la vie d’autrui». Il a été placé en détention provisoire.
«Par ailleurs, l’analyse toxicologique de prélèvements sanguins réalisés sur [le chauffeur] s’est révélée positive à la benzoylecgonine (BZE), principal métabolite de la cocaïne, ce qui permet de présumer de l’usage de cocaïne par le conducteur dans un temps proche de l’accident», a conclu le parquet.
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