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Récit
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Depuis deux ans, les Mahorais vivent au rythme des coupures d’eau. Malgré une saison des pluies généreuse, les restrictions n’ont jamais été levées et devraient perdurer au moins jusqu’en 2026.
Regarder chaque semaine le calendrier des coupures. Anticiper. Récupérer l’eau de climatisation pour le ménage, les toilettes ou arroser légumes et plantes. Faire des réserves quand l’eau coule du robinet. Puis stocker bouteilles et bidons un peu partout dans la maison. Espérer que cela permette de tenir jusqu’à ce que l’eau revienne. «C’est du bricolage. Mais depuis le temps, on est habitués», souffle Bijor, un éleveur de 56 ans qui habite dans le sud de Mamoudzou, la préfecture de Mayotte, avec sa femme et leurs trois enfants.
Depuis des mois, Bijor et sa famille vivent comme tous les Mahorais au rythme des coupures. Tous les deux jours, le précieux liquide s’arrête de couler. Pendant trente heures (depuis le 25 novembre, vingt-six heures auparavant), plus une goutte ne coule des robinets. Il ne leur reste alors que les réserves constituées et les packs d’eau achetés dans les supermarchés – à un prix bien plus élevé qu’en Métropole. C’est «fatiguant», dit le quinquagénaire. Mais c’est toujours mieux qu’il y a un an, quand, au plus fort de la crise de l’eau, les coupures pouvaient durer jusqu’à cinquante-quatre heu
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