Les classements de fin d’année sont très populaires sur les plateformes de streaming. Ils permettent aux utilisateurs de voir leurs heures d’écoute, leurs titres préférés et les artistes qu’ils ont écoutés. Cependant, si vous écoutez des genres de niche, il est possible que votre abonnement ne profite pas beaucoup à vos artistes préférés.
Malgré une augmentation des droits des artistes, ils restent insuffisants pour beaucoup dans l’industrie de la musique enregistrée. Le marché, qui a connu une crise avec l’arrivée d’Internet, commence à se redresser grâce au streaming. Cependant, en France, l’industrie musicale peine à se remettre.
“Les modèles de rémunération des artistes par les plateformes ont peu évolué depuis le milieu des années 2000”, explique François Moreau, économiste de la culture. “Mais maintenant que les recettes du streaming sont devenues majoritaires, la question devient plus sensible.”
Emmanuel Macron a dénoncé dans Variety un modèle “faussé” et “à sens unique” qui “sous-estime divers artistes ayant une audience moyenne, alors qu’un artiste qui est soudainement téléchargé par quelques jeunes pendant quelques mois sera assez bien rémunéré”.
12 millions d’abonnés payants en France
Les recettes du streaming proviennent principalement des abonnés aux différentes plateformes. En 2023, la France comptait 12 millions de comptes payants, selon le Syndicat national de l’édition phonographique (SNEP). Le marché français reste faible par rapport à d’autres pays.
Avant de redistribuer ses revenus à la musique, chaque plateforme conserve environ 30 % des revenus globaux. Les 70 % restants ne vont pas directement à l’artiste :
- 55 % vont aux labels, qui produisent et enregistrent les titres. Ils se remboursent d’abord les avances données aux artistes, puis partagent les bénéfices avec eux.
- 15 % vont aux auteurs, compositeurs et éditeurs, via la Sacem.
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